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MALROUVE de Ludovic Careau

5/7/2009 - Malrouve I, chapitre 10

Mais de l'avis de Coupechoux, le problème ne venait pas de sa patiente, du moins pas essentiellement.

Il se trouvait dans son proche entourage quelque chose ou bien quelqu'un qui venait la perturber. Mais il n'eut pas le temps pour approfondir sa théorie et affiner ses réflexions car, bientôt, un malheur vint le frapper.

L'éminent psychiatre finissait tragiquement sa vie au domaine Malrouve !

L'émotion se faisait sentir dans l'écriture même d'Eugénie. Elle était palpable.

Cette dernière ne voulut pas revenir en détail sur les circonstances de cette mort mais insistait sur le caractère inattendu de l'évènement et aussi sur son aspect particulièrement étrange.

Le corps du praticien fut découvert par la police, un après-midi de septembre, gisant sur le perron du château et baignant dans son propre sang !

L'homme serait passé par la fenêtre située au second étage et serait mort instantanément. Mais comment avait-il pu chuter de la sorte ? Etait-ce un fâcheux accident ou le résultat d'un acte délibéré ?

Le médecin légiste de l'époque fut terrifié en constatant la position du corps : de la tête au bassin, il était face contre terre. Mais tout le reste était tourné vers le ciel !

L'homme avait été comme "dévissé" ! Pensa Louis, horrifié par ces révélations. Pour lui, cette posture était tout bonnement illogique et inexplicable.

L'os crânien avait été fracturé profondément et le cerveau du malheureux, passablement réduit en bouillie. L'examen post-mortem ajoutait à cela, la présence d'une importante hémorragie interne, suite à de multiples fractures et à d'innombrables  déchirements tissulaires, ainsi que plusieurs petites coupures causées par les éclats de verre provenant de la vitre brisée.

Mais rien, dans les conclusions de l'autopsie ne put avancer l'hypothèse que le docteur avait été poussé, volontairement ou non.

L'enquête fut donc close rapidement. La police classa le dossier dans la case "accident" après avoir écarté définitivement l'idée d'un suicide.

Malgré tout, le médecin légiste, un dénommé Merrieux, garda pour lui la curieuse position du cadavre et cette affreuse et anormale distorsion corporelle.


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