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MALROUVE de Ludovic Careau

15/7/2009 - Malrouve II, chapitre 1

- Gendarmerie nationale ! Déclama subitement Caspello. - Rendez-vous ! Vous n'avez aucune chance : le château est cerné ! Laissez sortir l'enfant !

- L'enfant ? S'inquiéta Gordien.

Le sergent sursauta en entendant cette voix chuchotée. Il émit un soupir de soulagement lorsqu'il réalisa que le lieutenant se tenait juste derrière lui.

- Vous voulez me coller un infarctus, lieutenant ?

- Désolé, sergent. Dit-elle en s'efforçant de ne pas rire. - Vous parliez d'un enfant ?

- Exact : je crois que cet enfoiré détient un otage et d'après ce que j'ai pu entendre à travers cette porte, tout me laisse  à penser qu'il pourrait s'agir d'un gosse.

- Vous permettez que je lui parle ?

L'air contrarié, Caspello lui fit un signe d'approbation.

- Je vous en prie, Mâdame !

Décidée, elle fila telle une furie, arme au poing et passa en un éclair devant la porte pour se poster finalement de l'autre côté.

- Lieutenant Gordien ! Cria-t-elle. - Monsieur Lefort, je sais que c'est vous ! Avant que vous ne trucidiez mon coéquipier, le lieutenant Orsini, celui-ci est passé chez vos parents. Ils lui ont montré la remise qui se trouve dans leur jardin. Celle où vous cachiez vos objets personnels, dans une grande malle ! Vos parents ont donné au lieutenant Orsini l'autorisation de l'ouvrir. Ils ont découvert des choses très intéressantes vous concernant ! Concernant vos obsessions et toutes vos lubies ! Nous savons qui vous êtes, monsieur Lefort ! Ce masque ne vous sert plus à rien ! Nous pouvons vous soigner, monsieur Lefort ! Mais d'abord, relâchez ce gamin ! Il est innocent !

Les faisceaux lumineux des fusils automatiques se braquèrent sur la porte silencieuse et, d'un coup,  la tension monta d'un cran.

Tous attendaient les ordres du sergent et tous étaient fin prêts.

A plat ventre, celui-ci rampa vers le bas de la porte et tendit le bras, espérant ainsi atteindre la poignée.

Gordien pouvait entendre et compter chaque battement de son cœur. Un frisson d'angoisse lui parcourut l'échine. Mais ses mains restaient fermes, l'une cramponnant fortement son 35 mm, l'autre maintenant l'orientation de sa lampe...

Les respirations de chacun étaient plus bruyantes et finissaient par se réguler tandis qu'un sentiment de peur se faisait plus palpable.

Le tueur ne paraissait pas réagir aux sommations d'usage. Pour les hommes d'élite ainsi que pour Gordien, il n'y avait plus de temps à perdre. Ce mutisme était inquiétant et la vie d'un môme était en jeu !

Caspello brandit ostensiblement son poing fermé et commença, un doigt après l'autre, le décompte tandis que de son autre main, il parvint enfin à se saisir de la poignée et à la faire légèrement pivoter...


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Roman/blog fantastique, écrit au fil du temps, entre imaginaire et réalité, entre rêve et cauchemar... Pour tous ceux qui aiment lire !

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