Peur, parce qu'il se voyait seul et si vulnérable dans cet environnement abyssal et silencieux, dans ce noir absolu, là où les choses informes et autres créatures invisibles guettent patiemment avant de mordre. Peur aussi que quelque chose d'inattendu vienne se révéler à lui, dans l'espace confiné de ce miroir, comme une vision funeste qui surgirait juste derrière, prête à fendre son crâne d'un grand coup de machette ! Voir sa propre mort se refléter à l'autre bout d'une pièce, dans un miroir sale et passablement ébréché lui ficha la chair de poule. Mais bizarrement, il ne broncha pas et se contenta d'assister à l'inévitable, comme absorbé par cette troublante apparition...
Il le vit alors, ce bras tant redouté et cette lame qui se levait, implacable, là, juste dans son dos, comme une épée de Damoclès, au dessus de sa tête.
Il sentit alors le souffle tiède de la mort lui caresser doucement la nuque...
"Le souffle de la mort" susurra-t-il, les yeux emplis de larmes.