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MALROUVE de Ludovic Careau

2/9/2009 - Malrouve II, chapitre 5

Elle prit une profonde respiration et ferma les yeux quelques secondes, histoire de décompresser un peu. Ensuite, elle expira de manière ostensible, le visage blanc et les jambes flageolantes et suivit le professeur, d'un pas non assuré, dans cet antre obscure et nauséabond...

La salle ressemblait, à s'y méprendre, à celle qu'elle venait juste d'entrapercevoir, l'instant d'avant. A ceci près : la douche lumineuse et centrale avait laissé place à une rampe électrique qui n'éclairait que très partiellement et très faiblement le mur du fond.

Sous cette cascade d'une clarté orangée, assis sur une simple planche de bois, patientait un individu silencieux, harnaché de chaînes et d'une camisole de force. Ainsi emmailloté, l'homme ne bronchait pas, comme statufié ou bien mort...

- Pourquoi ces chaînes ? Chuchota-t-elle au professeur. - Il est si dangereux que ça ?

- Dangereux ? Oui, mais simplement envers lui-même.

Catherine, restée en arrière, hésita à refermer la porte derrière elle.

Elle s'y décida, finalement, à contre cœur et resta positionnée près de cette sortie salutaire, debout et prostrée dans un coin, à observer sans broncher cet individu mystérieux, au visage à demi voilé par la pénombre et qui ne paraissait pas l'avoir remarquée...

Sans crainte, ou presque, Escarpe et son jeune disciple, vinrent s'asseoir près de lui, en prenant garde de ne pas l'effrayer par un mouvement trop brusque...

L'ambiance générale était feutrée, monacale, presque irréelle et en même temps, emplie d'une profonde solennité...

Catherine se souvenait alors de cette veillée funèbre, organisée par ses tantes, dans la grande demeure familiale, quelques heures après le décès de son paternel. Elle le revoyait, allongé en costume sombre, sur un drap de lit immaculé, cerné de mille cierges... Elle n'avait que douze ans mais le souvenir restait, malgré tout, vivace. Elle se remémorait parfaitement tout le poids d'un chagrin contenu et le sentiment d'étouffement qui régnaient dans cette pièce vieillotte et ombragée aux senteurs écœurantes d'encaustique et de naphtaline...


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