Gordien força sur la porte-fenêtre de l'entrée principale, sans résultat. Celle-ci semblait verrouillée de l'extérieur. Elle tirait de toutes ses forces sur la poignée récalcitrante puis, brusquement, lâcha prise et s'écarta en se tenant douloureusement la main...
- Ouah ! Fit-elle, le visage grimaçant. - Sacrée décharge !
- Electricité ? S'étonna Louis.
- En tout cas, c'est drôlement bien imité !
- Visiblement, on ne souhaite pas nous voir décamper d'ici.
- Qui ça "on" ?
- Bonne question !
A son tour, il se saisit de la poignée et essaya de la manier avec fermeté et doigté. Doucement, il la fit pivoter et la porte finit par se débloquer, sous le regard ébahi du lieutenant.
- Comment avez-vous fait ? Dit-elle.
- Bah... J'ai juste tourné et ça s'est ouvert ! Lui répondit-il, comme s'il s'agissait d'une évidence.
Au dehors, le brouillard paraissait encore plus cotonneux qu'auparavant... Il ne laissait percevoir que les formes indistinctes du grand marronnier, de la haute grille ainsi que de deux véhicules stationnés juste devant...
La nature ambiante semblait émettre de nombreux bruits, divers, inquiétants mais difficilement identifiables...
Sur le pas de la porte-fenêtre, Gordien et son complice hésitaient à se risquer dans une telle aventure. La visibilité était pratiquement nulle à moins de trois mètres !