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La lente descente vers les profondeurs insondables du château ne s’était pas faite sans peine. Gordien redoutait une nouvelle effluve tandis que Louis appréhendait cette exploration abyssale. C’était comme farfouiller dans son inconscient et d'en extraire de lointains souvenirs et de vieilles frayeurs.
Les barreaux de l’échelle, malgré l‘importante oxydation, paraissaient supporter leurs poids.
L’air, dans ce goulet, était vicié et étouffant.
Parfois, un léger souffle s’engouffrait dans le conduit étroit et venait leur caresser le visage.
Gordien priait en silence. Elle s’attendait à être contaminée à son tour par cette odieuse pestilence. Quoi de plus terrifiant que de ne plus être maître de soi, le cerveau rongé par une force inconnue qui vous pousse à agir selon une logique démentielle !
Les parois du souterrain emprunté étaient luisantes d’humidité et d’imposantes conduites, toutes aussi rouillées, les parcouraient dans toute leur profondeur.
Louis, à plusieurs reprises, manqua de se rompre le cou en dérapant sur quelques barreaux particulièrement glissants…