Le fusil en bandoulière, Gordien descendit en pole position, suivie de près par son complice.
Elle regarda vers le bas mais ne vit que de la noirceur.
Elle prit alors une profonde respiration, souffla fortement et serra les dents tout en cramponnant fortement chaque barreau.
Elle remarqua de grosses canalisations rouillées qui parcouraient le goulet dans toute sa verticalité. Un ronronnement rauque et régulier émanait d’elles.
- Qu’est-ce qui circule dans ces gros tuyaux ? Demanda-t-elle.
- Des eaux usées, confinées là depuis des lustres. Elles stagnent dans une sorte de circuit fermé. Enfin, je crois…
- D’où cette répugnante odeur. Comprit-elle.
Là encore, un virulent courant d’air, remontant vers la surface, vint leur fouetter le dos.
Là encore, ce même bruit de clapotis, résonnant et régulier se faisait entendre et rythmait le silence, tel un métronome obsédant…
- Jusqu’où descendons-nous comme ça ? S’inquiétait-elle.
- Je pense que la salle circulaire doit se situer plus en profondeur. Lui confia Louis. - Mais je suis certain qu’il existe bien d’autres moyens d’y accéder !
- Je parie que l’on a opté pour le moins pratique ! Ironisa-t-elle.
Louis ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. Mais ce moment léger s’estompa bien vite lorsque, brusquement, il crut percevoir une silhouette accolée à la paroi...