Il y a plus de soixante dix ans que Charles Aznavour a embrassé la carrière artistique. En 1938, on pouvait déjà le voir dans "Les disparus de Saint-Agil" de Christian-Jacque où jouaient également deux autres enfants appelés à une carrière brillante : Robert Rollis et Marcel Mouloudji.
A quatre-vingt cinq ans le chanteur et acteur mondialement connu ne nous propose pas une biographie, celle-ci est parue en 2003, mais des confidences sur ses parents, ses amis et des évènements l'ayant marqué. L' Arménie bien sûr est présente ici mais aussi sa découverte de l' Amérique. Il convient de rappeler qu'à ses débuts dans la chanson avec son complice Pierre Roche, il était plus populaire au Canada qu'en France. Sa curiosité des nouveaux courants musicaux est permanente et, contrairement à certains autres artistes, il écoute des rappeurs et des slameurs dont certains qu'il estime fort talentueux. Les confrères comme Brassens, Trenet, Chevalier ou Guy Béart, représentants avec lui de sa génération ne sont pas oubliés. Des coups de gueule aussi, comme celui dans un hôtel moscovite ou au Kremlin même, quelques années plus tard, afin d'exiger et d'obtenir la libération d'intellectuels arméniens. Qui pourrait croire que cet ambassadeur de la chanson française qui commença avec un complet bleu et des minables cachets (je m'voyais déjà) quittera un jour la scène ? Ce n'est heureusement pas pour demain puisque sort le 30 novembre un nouvel album enregistré avec The Clayton Hamilton Jazz Orchestra. Ecoutez le, lisez A VOIX BASSE et, si vous en avez l'occasion, allez l' applaudir lors de son prochain passage sur scène. C'est le meilleur hommage à lui rendre !
A VOIX BASSE de Charles Aznavur Don Quichotte éditions 226 pages 17 €
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