BlogHotel.orgAccueil | Créer un blog | Imprimer la page Imprimer | Blog hasard Au hasard | Chercher des blogs Rechercher | Entrer dans le chat du blog Chat | | Jeux Jeux | Adminitration et édition du Blog Manager
BNL (But Not Least) Accueil | Profil | Archives | Amis
Un aperçu de ma collection de CDs et disques + mes chroniques (textes protégés par le code de la propriété intellectuelle, tous droits réservés)

Chronique de l'album "Movement" de New Order (1981)3/10/2017


S’il y a bien une qualité qu’il faut reconnaître à Movement, c’est son ambiance. Certes, quand on n’a que huit titres à aligner, il est plus difficile de se disperser que quand on projette de balancer le double. Justement, mieux vaut en faire peu et se tenir à une seule ligne de conduite. C’est ce qui qualifie le mieux ce disque endeuillé, pétri de réserve et d’humilité. Bien sûr, on se doutait dès le départ que tous les morceaux ne pourraient susciter le même degré d’enthousiasme que l’excellent « Dreams Never End », sans conteste un des meilleurs titres de New Order, présentant certaines affinités avec « Love Will Tear Us Apart », deux chansons ayant en commun cet optimisme discret, qui transparaît malgré tout, appelé ici à ranimer un groupe psychiquement blessé, prostré parmi les décombres. Martin Hannett toujours aux commandes, la robotisation simule une réunion, par-delà vie et mort, entre Ian Curtis et son successeur au micro : Bernard Sumner, lequel officiait déjà en tant que guitariste depuis les premiers balbutiements du groupe. Par rapport à Unknown Pleasures et Closer, on s’aperçoit tout de suite que le synthétiseur a pris une plus grande importance dans Movement. Une même lenteur et une même tristesse, touchées par la grâce d’un voile ténébreux, permettent à « Truth » d’établir une sorte de communion entre ces trois albums. Par contraste, l’intensité progressive de « Senses » est rafraîchissante, annonçant le tempo rapide de « Chosen Time », comme un avant-goût timide d’ « Age of Consent » qui portera l’opus suivant, exactement de la même façon, ténue mais avérée, que « Denial » préfigure « Blue Monday ». « ICB » tente un dialogue sympathique entre instrumentations rock et effets électroniques à la R2-D2. L’écart par rapport à la cold wave ne va guère plus loin, ce que la première minute de « The Him », à la fois lugubre et planante, ne manque pas de rappeler avant de se déchaîner, de revenir peu à peu au silence puis de rendre l’âme dans une dernière explosion. « Doubts Even Here », une chanson réflexive et lancinante qui introduit la voix parlée de Gillian Gilbert, claviériste et compagne du batteur Stephen Morris, parvient, avec une élégance empathique, à mettre en valeur la contribution de chaque membre de New Order de façon équilibrée : de nouveau sur les rails, ils commettront des erreurs mais ils iront loin car ils savent s’écouter les uns les autres. Note : 7/10.


D. H. T. (03/10/2017)

http://www.dh-terence.com


Article 71 of 110
Précédent | Suivant
Blog suivant >> Signaler un abus?Haut de page
Fond écran jeux de fille Petites Annonces