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Un aperçu de ma collection de CDs et disques + mes chroniques (textes protégés par le code de la propriété intellectuelle, tous droits réservés)

Chronique de l'album "Fables of the Reconstruction" de REM (1985)14/10/2017


La nouveauté qui s’impose tout de suite à l’écoute par rapport aux deux premiers albums de REM, c’est la dissonance de « Feeling Gravity's Pull », premier titre de Fables of the Reconstruction, succédant à un Reckoning aux mélodies plus harmonieuses. Cette dissonance, toute relative, surtout présente grâce à la guitare et au violon, définira-t-elle la signature du disque ? « Maps and Legends » permettrait d’en douter, car c’est moins le paramètre de la mélodie qui interpelle ici que l’importance des chœurs dans le refrain, une importance de contrepoint amenant la chanson vers les sommets d’une communion hors d’âge. Mais les guitares du plus rock « Driver 8 » abondent dans le sens de cette remarque initiale, en faisant preuve cependant d’une subtilité qui caractérise plus généralement la signature de REM. On note que les parties instrumentales semblent évoluer spontanément vers des notes plus graves, d’où une ambiance plus sombre et plus réflexive que précédemment. « Life and How to Live It » apporte une réponse plus catégorique, cette fois c’est sûr : l’opus est plus dissonant et plus grave, donc plus sombre, que ses prédécesseurs. Le chant n’y est pas moins intense qu’ailleurs pour autant, à l’image des moments forts d’une vie vécue passionnément. « Old Man Kensey » enfonce le clou plus lentement, néanmoins avec force et ténacité. Le rappel le plus vif, pour l’instant, de l’ambiance chaleureuse du précédent Reckoning, c’est « Can’t Get There from Here », fort de sa batterie légère, de ses accords impulsifs, de ses cuivres inattendus et de ses voix déchaînées, peut-être un de leurs titres les plus proches du punk en termes d’état d’esprit. « Green Grow the Rushes » prolonge une avancée à la fois calme et alerte. « Kohoutek » et son chant plus aigu au démarrage interpellent d’abord puis se fondent dans l’ambiance, section rythmique et guitare ayant tendance à s’imposer comme pour réguler cet angle d’approche, pendant qu’ « Auctioneer (Another Engine) », sur un rythme rapide, colle au plus près de la signature telle que définie plus haut. Notons que la dissonance s’exprime de préférence à travers des notes aigües jouées par la guitare. Les notes graves ont leur importance aussi, bien que davantage dans la consonance. On a donc les rapports dissonance / notes aigües d’un côté, et consonance / notes graves de l’autre, pour structurer l’ensemble des chansons. « Good Advices » traduit parfaitement cette dualité résolument sombre, qui n’empêche pas la voix de montrer ses accents souvent optimistes, avant la ballade folk mélancolique de « Wendell Gee ». Note : 8/10.


D. H. T. (14/10/2017)

http://www.dh-terence.com


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