BlogHotel.orgAccueil | Créer un blog | Imprimer la page Imprimer | Blog hasard Au hasard | Chercher des blogs Rechercher | Entrer dans le chat du blog Chat | | Jeux Jeux | Adminitration et édition du Blog Manager
BNL (But Not Least) Accueil | Profil | Archives | Amis
Un aperçu de ma collection de CDs et disques + mes chroniques (textes protégés par le code de la propriété intellectuelle, tous droits réservés)

Chronique de l'album "Document" de REM (1987)16/10/2017


« Finest Worksong » balance du lourd : rythmique bourrée de munitions, guitares lancinantes, voix aussi insistante que mélodieuse, paroles ambitieuses (« The time to rise has been engaged »). « Welcome to the Occupation » profite de ce coup de poing sur la table pour opérer aussitôt après une véritable osmose entre vivacité, notes sombres, chant introverti mais engageant. « Exhuming McCarthy », aux accents jazz sporadiques, sort les chœurs féminins et martèle une consonance dont le bagou n’a d’égal que le désabusement. Focus sur la mélodie vocale quand vient le très aérien « Disturbance at the Heron House », avec une belle dualité entre accords chargés de distorsion et arpèges acoustiques. Il va falloir cravacher, après un tel coup d’éclat, pour faire croire que le paroxysme de l’opus n’a pas déjà été atteint. Et, en effet, ça cravache dur si l’on en croit « Strange » et « It’s the End of the World as We Know It (And I Feel Fine) », où REM se révèle plus punk que jamais auparavant, plutôt par le son gras dans le premier cas et plutôt par la rapidité sans relâche dans le deuxième cas, ce qui n’empêche pas quelques notes de piano de s’inviter à la fête, ici et là. On se dit : pourvu que les cinq derniers titres ne tombent pas dans la guimauve, ce serait vraiment dommage. Il n’en est heureusement pas question selon les termes de « The One I Love », qui aurait pu être slow mais qui, à la place, nous fait partager un rythme tout ce qu’il y a de plus rock, aspect qui, loin de gâcher la rêverie sombre émanant de cette chanson, ne fait que lui donner plus de piment. La saveur corsée de « Fireplace » semble évoquer une promenade irréelle entre les flammes, où les cuivres se déchaînent autant que les guitares. Rarement REM aura délivré des sons aussi hypnotiques, aussi proches de la transe, de l’extase. Le tribalisme funk rock de « Lightnin’ Hopkins » danse parmi les décombres, où les guitares brûlantes ne sont jamais en reste. « King of Birds », dans le style d’une marche étrange et pacifiée, tambour au sol saluant le vol des oiseaux dans le ciel, remonte loin dans le temps et apaise les esprits sans pour autant les endormir. La guitare enragée aura décidément le dernier mot, comme en témoigne le calme bouillonnant d’ « Oddfellows Local 151 ». Disons-le simplement : cette fois-ci, REM a cassé la baraque. Ce document ne restera pas classé sans suite. Note : 9/10.


D. H. T. (16/10/2017)

http://www.dh-terence.com


Article 58 of 110
Précédent | Suivant
Blog suivant >> Signaler un abus?Haut de page
Fond écran jeux de fille Petites Annonces