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23/12/2013 - PRESIDENTIELLES (suite)

 

 

sur l'île International - 2013-12-23

Après le dépouillement de plus d'un tiers des bureaux de vote à Madagascar, le candidat du régime sortant Hery Rajaonarimampianina semblait en passe lundi de remporter la présidentielle, même si son adversaire Robinson Jean Louis continue à crier à la "fraude massive".

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En dépit de cette apparente situation de blocage, l'ambiance était plus à la préparation des fêtes qu'aux affrontements politiques dans la Grande Ile lundi.
"Peut-être que certains radicaux pourront descendre dans la rue pour contester l'élection. Mais plus généralement, je pense que la population n'a pas envie d'être embarquée dans une nouvelle crise", alors que ce scrutin vise justement à rétablir une situation normale près de cinq ans après le renversement du président Marc Ravalomanana, observait l'analyste Jean-Éric Rakotoarisoa.
Selon des résultats portant sur près de 35% des bureaux de vote publiés lundi à 19H45 (16H45 GMT) par la Commission électorale indépendante (Cenit), Hery Rajaonarimampianina recueillait 52,32% des suffrages exprimés.
Il défend les couleurs d'Andry Rajoelina, l'actuel homme fort de la "transition", le régime issu du coup de force qui a déposé Marc Ravalomanana en 2009.
L'avance de M. Rajaonarimampianina pourrait croître encore, les résultats publiés concernant en grande partie la région d'Antananarivo, bastion des pro-Ravalomanana.
Mais son adversaire Robinson Jean Louis, le candidat de l'ancien président, a convoqué partisans et journalistes dans la matinée à Antananarivo, pour dénoncer à nouveau des bourrages d'urnes qui lui voleraient sa victoire.
"Je dis urbi et orbi que nous avons gagné les élections à Madagascar", a-t-il martelé, répétant ce qu'il clame depuis la clôture du scrutin vendredi soir.
La publication des résultats est attendue début janvier.
Les différentes missions d'observateurs étrangers déployées à Madagascar, qui ont rendu leurs premières conclusions samedi et dimanche, n'ont pas relevé de problème majeur, et ont appelé les candidats à respecter jusqu'au bout le processus électoral, quitte à déposer des recours.
"Les gens veulent la paix"
"Nous avons des preuves d'irrégularités dans toute l'île", a souligné Robinson Jean Louis, dénonçant des bulletins cochés à l'avance en faveur de son adversaire ou des urnes comportant plus de bulletins qu'il n'y avait d'électeurs.
Et quand le camp adverse l'accuse également d'avoir tenté de bourrer les urnes, il dément: "Ce sont eux-mêmes qui pour nous accuser ont mis des bulletins précochés à notre nom, c'est un coup monté!"
"C'est n'importe quoi", a réagi Rinah Rakotomanga, la porte-parole de Hery Rajaonarimampianina. "Sincèrement, non!"
"Les chiffres le disent, c'est moi, il n'y a pas d'ambiguïté, j'ai gagné! C'est vrai, ce n'est pas officiel, je parle de tendances, et sur la base de ces tendances, j'ai gagné", avait de son côté déclaré M. Rajaonarimampianina à l'AFP dès dimanche soir.
En attendant que soient proclamés les résultats, la haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères Catherine Ashton a fait savoir dans un communiqué qu'elle "invite toutes les parties prenantes au processus électoral à la retenue et au respect des procédures juridiques établies dans le cadre de ce processus".
"Je pense qu'il faut attendre les résultats quand même", convient l'analyste Jean-Éric Rakotoarisoa. "C'est irresponsable, les candidats devraient faire preuve de retenue."
"C'est une sorte de remake de 2002", dit-il. Marc Ravalomanana s'était alors déclaré vainqueur sans attendre le résultat final et s'était auto-investi président.
Insensibles à ces déclarations enflammées et aux menaces de recours devant la Cour électorale spéciale (CES) des partisans de Robinson Jean Louis, les Malgaches qui en ont les moyens faisaient leurs courses de Noël lundi, au rythme habituel des embouteillages.
D'appétissantes oies avaient rejoint sur les trottoirs sapins synthétiques, jouets, fruits, légumes, recharges de téléphone et cigarettes. Près du marché de la ville basse, les enfants se faisaient photographier avec le père Noël dans une entêtante odeur de barbe à papa devant l'hôtel de ville où un concert de gospels était prévu dans la soirée.
"Les gens en ont marre, ils veulent que ça se passe bien, ils veulent la paix", disait une employée de banque, tandis que la plupart des journaux n'ont même pas fait la Une sur l'élection.
Le scrutin est considéré comme l'indispensable premier pas qui permettra de sortir de la grave crise politique, économique et sociale qui a profondément appauvri Madagascar, mise au ban des nations, depuis 2009.
:: Envoyé à un Ami!

A Propos

association des malgaches et amis de madagascar en guadeloupe

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