Article paru ce vendredi 21 février dans Le Monde :
L'ex-homme fort de Madagascar, Andry Rajoelina, a renoncé vendredi 21 février à briguer le poste de premier ministre du nouveau gouvernement, issu des élections, bien que son camp soit en majorité suffisante dans le nouveau Parlement pour imposer sa désignation. « Après réunion de son bureau national, le parti Mapar [regroupant les députés pro-Rajoelina], j'ai été choisi pour occuper le poste de premier ministre. [...] Mais je ne vais pas endosser ce poste », a déclaré à la presse M. Rajoelina, évoquant un différend avec le nouveau président élu, Hery Rajaonarimampianina : « La voie que suit le régime actuel n'est pas très claire. Certaines personnes se sentent même trahies. Mais nous devons avancer. [...] Ce n'est pas nous qui allons nous lever pour nous opposer à la majorité présidentielle. Les gens qui ont voté pour nos députés souffrent aujourd'hui. C'est Mapar qui est en train d'être écarté, trahi. Est-ce la nouvelle politique ? Le Mapar ne va pas chercher le poste d'opposant, mais ce sont les autres qui vont s'opposer à lui. » M. Rajoelina avait soutenu le président élu pendant la campagne du second tour, mais ce dernier a depuis annoncé une politique de réconciliation nationale, tendant la main sans le nommer à l'ex-président déchu Marc Ravalomanana. « Aujourd'hui, ça m'étonne beaucoup quand on demande [...] encore un gouvernement d'union nationale, a réagi Andry Rajoelina. Moi, j'ai accepté de gérer avec les autres mouvances politiques [à partir de 2011 car] je n'étais pas élu démocratiquement, donc j'étais obligé. Mais actuellement le nouveau président est déjà issu d'une élection, donc on ne peut pas accepter de s'agenouiller devant les desiderata des partenaires ou de la communauté internationale
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