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19/4/2016 - Batterie Sony VGP-BPS2C

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PDG de Veolia depuis 2010, Antoine Frérot pilote avec succès la transformation digitale et stratégique du géant mondial des services aux collectivités. Il entend également apporter sa contribution au renouveau de l'industrie hexagonale en faisant passer le recyclage des déchets à la vitesse supérieure Le nouvel Economiste poursuit ici sa série d’entretiens avec quelques acteurs majeurs de la transformation digitale. Et s’efforce de comprendre comment chacun tente de répondre à cette ardente obligation, l’innovation.

À quelques mois d’un gigantesque déménagement dans le flambant neuf siège social d’Aubervilliers, Antoine Frérot reçoit dans les bureaux parisiens cossus de l’avenue Kléber, à deux pas de la place de l’Étoile. L’insubmersible patron de Veolia apprécie le changement. Il transforme adroitement Veolia depuis maintenant 6 ans. Le succès est au rendez-vous. Sa vision d’un groupe articulé autour des trois métiers de l’eau, des déchets et de l’énergie a été récompensée par le renouvellement de son mandat il y a tout juste un an. Quoi de plus légitime pour le capitaine d’industrie que de participer au chantier des “Industrie du Futur” lancé mi-2015 par le président de la République ? Il y apporte son expertise, notamment sur les problématiques telles que la collecte, le tri et le recyclage. Il se trouve que la France dispose d’une mine de matières premières avec ses déchets. Antoine Frérot revient sur les ambitions et les objectifs de ce plan stratégique pour le pays. Il livre également une fine analyse des grandes mutations du monde des entreprises et des défis à relever par les grands groupes en termes d’innovation et d’organisation.

Lancé le 14 avril dernier par le Président de la République, le projet “Industrie du Futur” vise à amener chaque entreprise à franchir un pas sur la voie de la modernisation de son outil industriel et de la transformation de son modèle économique par le numérique. Plusieurs solutions industrielles ont été retenues. Veolia participe à l’une d’entre elle, baptisé “Nouvelles Ressources” dont je suis l’un des chefs de projets avec Pascal Barthélemy de l’Ifpen [Institut Français du pétrole énergies nouvelles, ndlr]. Veolia apporte son expertise notamment sur les problématiques telles que la collecte, le tri et le recyclage. Il se trouve que la France dispose d’une mine de matières premières avec ses déchets. Cette ressource est encore sous-exploitée, c’est ainsi une formidable opportunité de développement économique.

Produire autrement
Il est nécessaire de produire autrement, plus efficacement et plus écologiquement. D’abord parce que les ressources naturelles seront insuffisantes par rapport aux besoins. C’est le sens de l’histoire et le point de départ du plan “Nouvelles Ressources”. Sur le long terme, la demande va nécessairement augmenter. Elle accompagne le développement économique en particulier des pays émergents, dont les populations aspirent à plus de confort de vie. Il ne fait aucun doute que la consommation des matières premières augmentera beaucoup plus vite que la découverte de nouvelles ressources.

La deuxième raison est économique. Nous disposons de ressources chez nous pour produire autrement. Il serait dommage de ne pas les exploiter. Par exemple, il n’est pas plus cher de fabriquer du papier avec du papier recyclé plutôt qu’avec de la pâte à papier issue du bois. Idem avec les bouteilles plastiques, l’aluminium ou la ferraille. L’enjeu est de rendre le recyclage compétitif pour d’autres matières comme le lithium, très utilisé pour l’alimentation des batteries électriques d’automobiles. Veolia a d’ailleurs déposé un brevet pour recycler le lithium des batteries usagées.
Le troisième bénéfice est social. Le recyclage donne du travail localement. Il génère entre 6 et 25 fois plus d’emplois que la mise en décharge. Il s’agit de travail relocalisé, et donc de valeur ajoutée qui revient en France.

Enfin, il est nécessaire de produire différemment pour des questions environnementales. Le monde est confronté à un vrai problème de développement économique durable. Recycler produit beaucoup moins de CO2 en raccourcissant les cycles de production des produits.

Le recyclage ne permet pas aujourd’hui de subvenir à tous les besoins en matières premières. Mais plus les techniques progressent, plus il couvrira de larges besoins. Quelques mesures peuvent d’ores et déjà être mises en place.

D’abord, réduire les mises en décharge par voie administrative en diminuant les volumes autorisés. Ensuite, promouvoir la valorisation des déchets, en particulier par la voie énergétique. Des incinérateurs d’ordures ménagères peuvent localement produire de la chaleur. Dans le cadre du plan “Nouvelles Ressources”, Veolia a proposé trois projets de réutilisation de la chaleur d’incinérateurs existants. Autre sujet, celui des combustibles solides de récupération, ou CSR. Ce sont des déchets non recyclables que nous transformons en vrai combustible avec un pouvoir calorifique bien plus élevé que les déchets mélangés. Les Allemands produisent 7 millions de tonnes de CSR par an. La France à peine 500 000 tonnes. Voilà un gisement de croissance important pour nous. Un certain nombre de barrières réglementaires doivent encore être levées : nous demandons que l’énergie produite avec le CSR soit de l’énergie qualifiée de renouvelable.

Le troisième volet concerne la transformation des matières premières. Il y a beaucoup de travail à réaliser sur les plastiques, les déchets électroniques, les métaux rares et les fibres de carbone. Là aussi il y a besoin de certaines évolutions réglementaires, de progrès technologiques, et peut-être un peu d’amorçage de filière au départ. Il y a toutes sortes de plastiques que nous ne savons pas encore bien recycler, comme les coques d’ordinateurs, de téléphones portables ou les pare-chocs des voitures… Veolia dispose d’une technologie de recyclage des polypropylènes et des polyéthylènes. Désormais, l’enjeu est d’augmenter les flux et de trouver des débouchés poussant les industriels à utiliser des plastiques recyclés. Pour les bouteilles d’eau, c’est déjà fait. Fabriquer une bouteille à partir de plastique recyclé émet 70 % de gaz à effet de serre de moins. Il y a ainsi un avantage environnemental important en termes de pollution.

Les objectifs de “Industrie du futur”
À travers le volet “Nouvelles Ressources”, nous nous sommes fixé des objectifs ambitieux. Aujourd’hui, en France, 22 % des plastiques sont recyclés. En Europe, ce taux est de 29 %. L’Allemagne recycle 47 %. Le plan fixe comme objectif d’atteindre la barre des 50 % à horizon 2025. Je pense que d’ici 2020, on peut passer de 22 % à 32 % de plastiques recyclés sans difficultés. Les technologies existent, il faut améliorer le cadre réglementaire. Pour arriver à 50 %, il va falloir donner un coup de collier, mais ce n’est pas inatteignable.

Le levier est d’abord technique : il faut automatiser le tri. Plus nous automatiserons, plus nous créerons d’emplois. Pourquoi ? Parce que le marché est naissant et le besoin en sites de recyclage est très fort. Chaque année, Veolia ouvre un nouveau centre de tri plus performant en France. L’un des derniers se situe à Amiens. Les opérateurs ne trient plus sur un tapis roulant avec des gants mais face à une tablette d’ordinateur en sécurité pour trier beaucoup plus vite.

Les innovations de rupture
Les activités économiques sont progressivement attaquées par des nouveaux modèles d’affaires qui proposent des prix plus bas. Les nouvelles technologies viennent bouleverser les marchés. Comme il y a de moins en moins de forces de travail et que tout est fait par des machines, les coûts de revient sont très inférieurs. Une innovation de rupture peut tout à fait rendre les techniques actuelles obsolètes. Et sans doute plus vite aujourd’hui qu’hier, en raison du boom des start-up favorisé par les écosystèmes de financement très dynamiques.

Voilà les clés. Imaginer Airbnb n’a pas nécessité beaucoup de capital au départ. Nous devons donner les moyens à nos collaborateurs d’avoir des bonnes idées. Les mieux placés sont ceux qui font le métier. Les idées viennent en même temps que le travail. Encore faut-il susciter cette envie d’innovation. C’est ce réflexe qu’il faut créer. Il est nécessaire de faire évoluer les habitudes, de “penser hors de la boîte”, comme un nouvel entrant qui bouscule un marché. C’est ce qui explique en partie le succès des start-up qui remodèlent de a à z l’approche et l’organisation des métiers. Nous devons nous inspirer des jeunes pousses.

Les start-up, internes et externes
Veolia ambitionne de créer des start-up en interne. Toute la difficulté consiste à faire cohabiter la culture traditionnelle et la culture start-up, qui sont très différentes. Dans une start-up, l’esprit n’est pas aux 35 heures ou à l’âge de la retraite, mais à l’enrichissement rapide. Cela est difficilement compatible avec des organisations comme les nôtres – où tout est parfaitement réglé et normé – mais pas impossible. Chacun est capable de comprendre et d’accepter les avantages et les inconvénients des start-up internes.

Ensuite, il y a les start-up à l’extérieur du groupe. Nous avons créé le “Veolia Innovation Accelerator”. Notre avantage est notre position de leader. Nous proposons de crédibiliser les inventions des jeunes pousses et de les tester sur nos sites. En contrepartie, nous sommes les premiers à découvrir leurs innovations. Le plus souvent, nous passons des accords commerciaux exclusifs. Ce que nous avons fait par exemple avec une start-up canadienne à l’origine d’un système de détection et de mesure des odeurs dans les stations d’épuration et les usines de déchets.

L’Internet des objets
La révolution de l’Internet des objets est à la fois une menace et une opportunité. Nous sommes les mieux placés pour équiper nos installations de capteurs et interpréter les données. Veolia le fait dans le cadre de sa stratégie smart-cities qui vise une meilleure efficacité des équipements. Les objets connectés permettent aussi d’imaginer de nouveaux services. Un compteur d’eau intelligent crée des perspectives. Mais l’Internet des objets est aussi une menace dans le sens où il ouvre nos métiers à d’autres industriels. Google s’intéresse à l’industrie automobile. Ils ont embauché des spécialistes des voitures. Ils peuvent très bien recruter des ingénieurs de l’eau !


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